Sortie Les Bois – Le Crauloup – Arête des Sommêtres – Muriaux (Saignelégier)

Très belle sortie que celle de ce 21 mars 2021, premier jour du printemps. Le temps est frais mais les annonces de bise ne se confirment pas. La neige est parfois au rendez-vous. Notre sortie, prévue initialement pour une randonnée à peaux dans les montagnes bernoises, s’est transformée en une marche dans le Jura, les conditions climatiques incertaines des dernières semaines avaient contraint le comité à envisager une solution moins « risquée ».

Pierre-Yves était notre guide de la journée. Partis des Bois à quelque 1’000 mètres d’altitude, six braves randonneurs se sont élancés en toute sérénité pour une quinzaine de kilomètres à travers les routes, les forêts, les sentiers et les clairières du Jura.

Nous fîmes halte dans un premier temps au cimetière des pestiférés au Boéchet, cimetière abritant les corps des habitants des Bois, morts de la Peste en 1636 et de l’invasion des Suédois. « La résurgence des guerres, les mouvements de troupes mêlées aux privations et la misère entraînent une recrudescence de la peste, restée à l’état endémique depuis le 16ème siècle. Cette situation ne permet que difficilement de prendre des mesures sanitaires, par exemple d’isolement, pour freiner ou éradiquer l’épidémie. La peste se propage rapidement des zones de combats aux régions encore épargnées. Le fléau atteint bientôt les Franches-Montagnes ». Réf. Le cimetière des pestiférés, au Boéchet.

Nous continuons en direction du Creux des Biches, puis du Noirmont. Une petite « visite » à la boulangerie Wenger, puis passage devant l’autre maison Wenger, celle bien connue du Noirmont, nous fait penser que le restaurant n’est ouvert qu’à quelques particuliers séjournant à l’hôtel.

Quelle belle région ! Visite en coup de vent, et dans l’ordre, de la nouvelle et de l’ancienne église, puis montée en direction de la cabane forestière du Crauloup. C’est là que nous attendaient Barbara et son petit-fils Nathan pour nous servir l’apéritif et quelques délicieux gâteaux.

Le panorama est merveilleux, et même les éoliennes au loin apparaissent presque grâcieuses.

La balade reprend. Nous rejoignons bientôt Sommêtres et sa cabane située à 1'079 m. Quelques promeneurs du pays voisin avaient décidé de se réunir hors des complications sanitaires de leur pays d’origine. L’accès sur les derniers mètres se fait le long d’escaliers creusés dans la pierre. La vue y est impressionnante, les toilettes suspendues également. D’ici, on y voit le Doubs, faisant frontière entre la Suisse et la France.

Saignelégier ne sera pas atteint. Ou en tout cas pas à pied. Afin de ne pas manquer le train, la décision est prise de s’arrêter à la « gare » de Muriaux, d’y réserver son billet via toutes les possibilités offertes tant par les Chemins de fer du Jura que par celles des instituts financiers et de poursuivre ainsi nos derniers kilomètres le masque sur le visage …

A bientôt pour une prochaine sortie…

Vincent Vouilloz

Rotary Rando